Le chant des partisans

Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?
Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu’on enchaîne ?
Ohé, partisans, ouvriers et paysans, c’est l’alarme.
Ce soir l’ennemi connaîtra le prix du sang et les larmes.

Montez de la mine, descendez des collines, camarades !
Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades.
Ohé, les tueurs à la balle et au couteau, tuez vite !
Ohé, saboteur, attention à ton fardeau : dynamite…

C’est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos
frères.
La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse, la
misère.
Il y a des pays où les gens au creux des lits font des
rêves.
Ici, nous, vois-tu, nous on marche et nous on tue, nous on
crève…

Ici chacun sait ce qu’il veut, ce qu’il fait quand il
passe.
Ami, si tu tombes un ami sort de l’ombre à ta place.
Demain du sang noir sèchera au grand soleil sur les
routes.
Chantez, compagnons, dans la nuit la Liberté nous
écoute…

Ami, entends-tu ces cris sourds du pays qu’on enchaîne ?
Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?
Oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh…


Anna Marly, die het oorspronkelijk in het Russisch geschreven had, als immigrante en dan weer als vluchtelinge naar Londen. Een Andere Rus-in-Frankrijk, Joseph Kessel, heeft het van een Franse tekst voorzien. Het werd het officieuze lied van het verzet in Frankrijk tijdens de Duitse bezetting.

Speciaal vanwege de presidentsverkiezingen in Frankrijk, morgen.