Dromen van een altijddurende lente

En terug naar de liederen van mei 1968, of van de verwerking van die dagen (die tot een eind in juni voortduurden trouwens).

Au printemps de quoi rêvais-tu ?
Vieux monde clos comme une orange
Faites que quelque chose change
Et l’on croisait des inconnus
Riant aux anges
Au printemps de quoi rêvais-tu ?

Au printemps de quoi riais-tu ?
Jeune homme bleu de l’innocence
Tout a couleur de l’espérance
Que l’on se batte dans la rue
Ou qu’on y danse
Au printemps de quoi riais-tu ?

Au printemps de quoi rêvais-tu ?
Poing levé des vieilles batailles
Et qui sait pour quelles semailles
Quand la grève épousant la rue
Bat la muraille
Au printemps de quoi rêvais-tu ?

Au printemps de quoi doutais-tu ?
Mon amour que rien ne rassure
Il est victoire qui ne dure
Que le temps d’un Ave, pas plus
Ou d’un parjure
Au printemps de quoi doutais-tu ?

Au printemps de quoi rêves-tu ?
D’une autre fin à la romance
Au bout du temps qui se balance
Un chant à peine interrompu
D’autres s’élancent
Au printemps de quoi rêves-tu ?

D’un printemps ininterrompu


Au printemps de qui rêvais-tu?, Jean Ferrat