Antifascistische klassieker du jour: L’Affiche Rouge

De tekst van dit aangrijpende chanson is gebaseerd op het gedicht Strophes pour se souvenir van Louis Aragon uit 1955. Aragon schreef het gedicht als eerbetoon aan 23 leden van de communistische verzetsgroep Francs-tireurs et partisans-Main-d’œuvre immigrée (FTP-MOI) die in 1944 geëxecuteerd werden door de nazi’s. De MOI bestond uit communistische immigranten, merendeels van Joodse afkomst. De titel van het chanson is ontleend aan de rood gekleurde posters met de foto’s en vermeende misdaden van de geëxecuteerden die na de executies door de nazi’s in Parijs verspreid werden.

L’Affiche rouge

Vous n’avez réclamé la gloire ni les larmes
Ni l’orgue, ni la prière aux agonisants
Onze ans déjà, que cela passe vite onze ans
Vous vous étiez servi simplement de vos armes
La mort n’éblouit pas les yeux des partisans.

Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes
Noirs de barbe et de nuit, hirsutes, menaçants
L’affiche qui semblait une tache de sang
Parce qu’à prononcer vos noms sont difficiles
Y cherchait un effet de peur sur les passants.

Nul ne semblait vous voir Français de préférence
Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant
Mais à l’heure du couvre-feu des doigts errants
Avaient écrit sous vos photos ” Morts pour la France”
Et les mornes matins en étaient différents.

Tout avait la couleur uniforme du givre
À la fin février pour vos derniers moments
Et c’est alors que l’un de vous dit calmement:
“Bonheur à tous, bonheur à ceux qui vont survivre
Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand.”

“Adieu la peine et le plaisir. Adieu les roses
Adieu la vie. Adieu la lumière et le vent
Marie-toi, sois heureuse et pense à moi souvent
Toi qui vas demeurer dans la beauté des choses
Quand tout sera fini plus tard en Erevan.”

“Un grand soleil d’hiver éclaire la colline
Que la nature est belle et que le coeur me fend
La justice viendra sur nos pas triomphants
Ma Mélinée, ô mon amour, mon orpheline
Et je te dis de vivre et d’avoir un enfant.”

Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent
Vingt et trois qui donnaient le coeur avant le temps
Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant
Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir
Vingt et trois qui criaient “la France!” en s’abattant.

Uitgelichte afbeelding: Gedenkteken voor de geëxecuteerden – Par Pierre-Yves Beaudouin / Wikimedia Commons, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=52112466